Pourquoi créer un plan de marquage ?
Le plan de marquage est le document de référence qui formalise ce que vous souhaitez mesurer sur votre site ou application : événements, variables, conditions de déclenchement, paramètres utilisateurs, etc.
Il assure la cohérence entre les besoins métier et les implémentations techniques, tout en servant de base au pilotage de la data quality. Pour aller plus loin, consultez notre article : Votre Tag Management doit aussi être RGPD Compliant.
Avant tout, posez-vous les bonnes questions
Avant d’ouvrir votre spreadsheet, commencez par définir les objectifs de votre tracking :
- Quels sont les indicateurs stratégiques (KPI) à mesurer ?
- Sur quelles données allez-vous vous appuyer pour piloter vos actions ?
- Quelles métriques influencent directement vos conversions (ou north star metric) ?
- Qui utilisera ces données ? Pour quelles analyses ?
Cette réflexion préalable vous évitera de tomber dans le piège de l’overtracking.
Événements : ne mesurez que l’essentiel
Un événement est une action que vous souhaitez suivre (ex. : clic, ajout panier, scroll). L’erreur fréquente ? Tout vouloir mesurer, sans hiérarchiser. Ce qui surcharge vos outils, complique les analyses, et dilue la valeur de vos données.
À faire :
- Lister les événements en lien avec vos objectifs marketing.
- Filtrer selon leur contribution réelle à vos KPIs business.
- Limiter les événements purement informatifs ou accessoires.
Paramètres d’événements : pour enrichir la donnée
Associez à chaque événement des paramètres contextuels utiles à l’analyse : type de produit, couleur, valeur, canal d’origine…
- Privilégiez la donnée utile à vos dashboards et segments.
- Attention aux limites de votre outil (GA4, par exemple, limite le nombre de paramètres par événement).
- Regroupez ce qui peut l’être : structurez vos paramètres pour limiter la redondance.
Paramètres utilisateurs : une vision client enrichie
En cookieless, les données utilisateur deviennent stratégiques. Renseignez les informations utiles à la connaissance client :
- Données fixes : date d'inscription, pays, device…
- Données dynamiques : type d’abonnement, statut fidélité…
- Anticipez les segments que vous souhaiterez créer plus tard.
Structure du plan de marquage : que doit-il contenir ?
Créez un document clair, partagé et compréhensible par toutes les équipes (Data, IT, Marketing, Produit).
Incluez :
- Nom de l’événement
- Objectif de mesure
- Paramètres collectés
- Conditions de déclenchement
- Variables du datalayer
- Pages concernées
- Exemple d’implémentation
Ajoutez aussi une colonne “statut” pour suivre l’évolution : à créer, actif, obsolète, en cours de suppression…
Un plan vivant, maintenu et surveillé
Un plan de marquage n’est pas un document figé. Chaque évolution du site ou de votre stack data doit y être répercutée. C’est aussi un élément clé de votre conformité RGPD.
Pour garantir sa fiabilité :
- Recettez régulièrement votre tracking
- Automatisez le contrôle avec des outils comme Seenaptic
- Créez des alertes pour détecter les régressions
- Documentez chaque changement
En résumé
Un bon plan de marquage, c’est :
-> Une vision stratégique des données utiles
-> Un référentiel partagé et maintenu
-> Une gouvernance claire
-> Un outil pour mieux collecter, pas pour tout collecter
Objectif : assurer une donnée fiable, utile, activable et conforme pour piloter sereinement votre performance digitale.
Ce document sera également partagé avec les équipes chargées de l’implémentation technique. Une bonne traduction des besoins business vers ces équipes sera cruciale à la bonne mise en place de celles-ci.